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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié:
7 sept. 2005 16:50
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2 choses:
La première, d'un sens général, c'est la frayeur de la déconnexion dû à la tempête s'abattant sur ma douce et belle région (carcassonne est sous 1.40m d'eau sans parler du cumulonimbus stagnant au dessus de Nîme qui a bien l'intention de désertifier les lieux...) Je me retrouve donc dans l'impossibilité d'assurer une connexion continue sniffo sniff...
La deuxième c'est ce cher phidias qui, par erreur dactylographique, vient de trouver un nouveau pseudo absolument incroyable au point de provoquer une chose extraordinaire et unique dans les anales de la fourmilière :
--- Au fin fond des galeries de stockage de nourriture, une petite fourmi rescemment promue ouvrière transporte son colis quotidien de mucus végétal en direction des laboratoires de recherche biologique. Elle est contente la ptite fourmi car malgré la route longue et épuisante, ce n'est pas tous les jours que l'on trouve des échantillons de tilleul, dont les vertus médicinales ne sont plus un mystère autant que sa capacité accélérée à fermenter donc à produire des champignons. Alors elle fonce dans les tunnels qu'elle connait par coeur pour arriver dans la "chambre éprouvette", y dépose son précieux chargement entre 2 couches de moisissure, puis retourne vers l'entrée principale dans la joie et la bonne humeur.
Mais la ptite fourmi ne s'attendait pas à stopper son travail, car elle le sait, une fourmilière arrêté symbolise la mort de la communauté. Arrivée près des couveuses où règne calme et chaleur, elle constate qu'une équipe spéciale marqué du sceau royal s'occupe des futures générations encore à l'état d'oeuf.
"Mais où sont les nurces ?" demanda-t-elle l'esprit rempli de délicieux souvenirs nostalgiques.
Le chef des gardes royaux lui repondit qu'une petite ouvrière n'avait pas à se soucier d'une tâche qui n'est pas la sienne et que sur décret royal les oeufs devaient être gardés pendant la "Grande Réunion".
"La Grande Réunion ? Je ne suis pas au courant..." dit elle abattue.
"Pourtant t'y es convié, ptite ouvrière, alors tais-toi et débarrasses nous de ta compagnie !! Ou peut-être souhaites-tu tâter de nos coups de têtes jusqu'à la "Chambre Royale" ??? Allez fissa avant k'j'te ..."
Il n'a pas le temps de terminer qu'elle avait déjà prit les pattes à son cou. Mieux vaut éviter les fourmis soldats, elles sont d'un comportement versatil et accomplissent aveuglément leur office.
"Mais kess kiss pass? Non mais kess kiss pass ??" se demandait elle en galopant comme pour fuir un lézard.
Il semble que notre petite fourmi soit la dernière avertie puisque dans tous les corridors qu'elle emprunta, seuls les soldats et la garde royale gardaient les intersections avec le zèle approprié :
"Que fais tu là toi !? Bouges bouges..."
"Magnes toi paresseuse!!"
"Mets l'turbo ou j'te selectionne !!!"
"UN INTRUS ! UN INTRUS !! Ah non, juste un tire à l'abdomène... Corrigeons la !?!"
Insulté, poursuivi dans certaines sections et à présent en état d'hypoglicémie, elle parvient enfin dans le sas de la "Chambre Royale" gardé comme il se doit par un colosse dont la tête si énorme bouchait entièrement le tunnel. Dans l'impasse, elle appelle le gardien qui n'entend rien, elle voudrait le mordre mais aucune prise n'est possible sur ce casque-bouchon. Elle entend les soldats qui la recherche se rapprocher, ce qui n'est pas pour la rassurer car la trouver serait certainement son arrêt de mort pour cause d'incompétence. Mais elle n'avait pas le choix, notre petite fourmi, elle ne pouvait pas passer.
Elle fit donc le vide, se rappelant de sa première sortie hors de la fourmilière, des cueillettes de mûres avant la saison froide, des odeurs de nectars et de pistilles de fleurs. Pour la première fois dans sa vie, elle s'octroie même le luxe de s'accroupir, terrassé en réalité par la fatalité qui l'a recherche. Acceptant une fin brutale, elle se relève, se retourne face à ses bourreaux dont elle ne perçoit encore que les bruits et décide de se battre jusqu'au coup imparable.
"Foi de fourmi, j'arracherais au moins une patte... une antenne plutôt avant de succomber !"
Focalisée sur le tunnel, elle comprit que ce qui arrivait était une armée entière entassée dans d'étroites canalisations. Les parois en tremblaient.
"Mais qu'ai-je fais pour mériter cela ?" dépité. Prise de panique, elle sautillait sur place tout en se contortionnant de peur. Notre pauvre petite fourmi frôlait plus l'arrêt cardiaque que la potence. Elle stoppa net tout mouvement, les yeux grands ouverts sur l'extrémité du tunnel envahi par une miriade de soldat faisant claquer leurs mandibules.
C'est alors que miracle! le garde-bouchon se retira permettant l'accès à la "Chambre Royale" !!
La ptite ouvrière se propulsa toute haletante et trébuchante de son élan dans une salle gigantesque où toutes ses congénères de toutes activités confondues attendaient impatiemment l'arrivée de leur Roi ; elles sont accrochées sur les parois, les petites montent sur les grandes pendant que les chanceuses agressent littéralement le buffet à volonté à base de miela et de morceaux sélectionnés de prédateurs chassés la veille, tout ceci dans une atmosphère bruyante frôlant le tapage nocturne. (car il fait sombre, dans une fourmilière  )
Dans les roulements de mandibules, le chef des gardes royaux s'exprimait à plein poumon d'fourmi :
"PLACE ! FAÎTES PLACE !! ECARTEZ VOUS !!!"
N'hésitant pas à mordre les gêneurs, les soldats s'infiltraient jusqu'au trône à l'autre bout de la grande salle. Porté par sa garde d'élite, le Roi déguste des oeufs de têtards en brochette acompagnés d'une corbeille de sirop d'érable.
"C'est le Roi ! C'est Royant !" se chuchotait de pinces à antennes. Puis les chuchotements devinrent des clameurs surexcités débordantes d'enthousiasme parce que voir le Roi n'est pas chose commune. Les gardes royaux se retrouvent vite paralysés par la fourmilière en liesse mais devoir accompli, le Roi a rejoint son trône en 2 temps 3 mouvements.
"" Mes admirables citoyennes, grunch, d'retour d'puis peu d'la zone en conflit, glouglougloups aaaaaah, j'ai l'honneur d'vous apprendre mon nouveau nom d'baptême... gronch gronch... Im mouagum dm, glouglougloups RÔÔÔT, il s'agit d'royal_ant et c'est comme ça pask'chuis le Roi !""
A peine eut-il terminé que ses gardes firent demi-tour et repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivés, surélevant le Roi hors de lui que personne n'est pensé à prendre plus de brochettes ! La population ébahit par cette nouveauté scandait son nouveau nom à tu tête alors qu'elle le suivait sur la route du travail enfin relancé.
Notre ptite fourmi, bousculée, écrasée, injuriée et de retour à son dur labeur pensait:
"...me déranger pour ça, c'est pas croyable !?..."
Bin la vla la future Reine 
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