erickpi
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Corse exilé à Suresnes comme Napoleon à Ste-Hélène
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Boulogne -> Vincennes A/R Merci bien
Publié:
22 sept. 2002 21:22
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Je pars content aprés 2 petits tours sur la piste du bois de Boulogne puis traverse cette ligne droite interminable jusqu'à la porte Maillot où déjà plusieurs fous furieux sont aux prises avec les forces de l'ordre  . J'évite acrobatiquement les différents pugilats pour me jouer une version salaire de la peur avec dans l'ordre avec le trafic habituel (c à d 10000 voitures au m² allant dans tous les sens) : avenue de la grande armée, le rond point de l'arc de triomphe (pulsations 198), les champs et la Concorde.
Ouf, je me dis, j'ai survécu aux taxis, aux touristes, et aux piétons aveugles 
Que nenni, l'enfer allait commencer sur les bords de Seine où circuler revient à rouler au milieu d'une tribune du vélodrome un soir d'Om-PSG, les fumigènes en moins : pêle-mêle le cyclo du dimanche qui égrène son VTC rutilant, papa-maman et les 4 derniers en sortie dominicale, les amoureux qui se regardent au lieu de regarder devant eux, les personnes âgées qui servent de chicane vivante et surtout mes amis les rollers qui se déhanchent sur 3 m linéaires en largeur (James Brown et le Johnny Hallyday d'avant ses 4 opérations à la hanche doivent pleurer en voyant ça) en roulant à la vitesse stratosphérique de 12 km/h (j'entends Baala qui rigole)...
Ayant réussi je ne sais trop comment en y repensant à ne tuer personne, je me dis que je peux me lancer dans une carrière de slalomeur professionnel à Mégève où les piquets sont moins nombreux (et fixes !).
Arrivé enfin au bois de Vincenne, je retrouve sur la fin du parcours 4 autres gars qui me montrent le circuit avec l long faux plat, 2 petits tours à bloc et puis retour inverse mais plus calme car déjà 18 h 20, les enfants et les glorieux ancienssont allés se coucher, les amoureux aussi je pense car leur allure ne trompait personne sur les forces qu'ils économisaient  .
C'est là que je réalise qu'il vont rouvrir la circulation, j'accélère et enfin aux bords des crampes (j'aurais pas du suivre ces calus à Vincennes  ), j'atteinds l'entrée du Bois à 18 h 54, la meute attend en faisant rugir les moteurs style James Dean devant les derniers agents des foreces de l'ordre encore valides (la relève ?)
Tant bien que mal (les cuisses sont dures, Ah le repas chinois d'hier soir ),je roule avec ce qui me reste de forces dans le crépuscule sous une vision extraordinaire de 2 kms de route sans personne dessus un dimanche soir.
L'infâme Saddam Hussein aurait-il envoyé une bombe sur l'hippodrome de Longchamp ?
Mais alors que mes pensées commencent à divaguer signe d'une fatigue avancée et d'un état mental défaillant, des klaxons me signalent le retour des fous du volant à 150 à l'heure.
Dommage c'était beu quand même une vie sans voitures ...
Je vais aller me coucher tôt ce soir.
J'espère pouvoir aller bosser demain ou mardi matin, ça va être dur d'avoir la carte cul-de-jatte en 24 h pour se faire amener au boulot en voiture
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