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Sujet: À quoi ça sert ici ? (3)
Réponses: 1 246   Pages: 84   Dernier Message: 18 déc. 2015 00:00 par: phidias2052

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Maxxxx

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 1 déc. 2005 14:57
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bon anniversaire tibo, et si chris, tiu peux monopoliser le sujet avec n'importez quelle hiostoire, comme ça il ne servira plus à rien (désolé pour les letrtes en plus ou en moins, mais je tape avec edz gantss en plastique tropo grands :D et je nvais de ce pas fairez ma vaisselle - j'était sur l'iordi pour mettre la musique pour egayer la vaisselle :) )

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 3 déc. 2005 23:20
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:p Bon ben je partage avec vous cette furieuse passion revitalisante.

Résumé des épisodes précédents:
Après un tragique incident sentimental dont la mesure temporelle se compte en année, (4 pour être exact) Chrysant, prit d'une rage incommensurable à l'encontre de la gente féminine, s'enferma corps et âme dans une solitude ténébreuse parjurant la Foi la plus inébranlable. Ce n'était pas la première fois qu'il fut victime d'une odieuse manipulation, mais Cette fois-là, son coeur avait des inspirations passionnées que la raison n'envisageait pas.

Il tourna le dos à ses rêves personnels, rejeta le soutien de ses proches, tenu des propos scandaleux et blasphématoires à l'encontre du Créateur, stoppa net son cursus professionnel ainsi que sa vie civile pour s'isoler dans un désespoir anarchique autodestructeur devenu en quelques semaines le terreau fertile des germes du Mal.
Assis à la table du Diable personnifié par lui-même, il se délectait des desserts toujours plus homophobes dont le goût amer rendait son haleine empoisonnée. Un à un, et non sans joie, il contra les élans apportant l'espoir de ses soi-disant amis pour purement et simplement anéantir leur attachement à un être désormais corrompu, abandonné au néant et cela si profondément que tout acte généreux, tout symbole d'amour, tout contact physique le faisait rentrer dans une colère dantesque qui ne cessait qu'une fois estimation des dégâts psychologiques acceptables.
La haine était son moteur, la peur son carburant, la frustration sa raison, et durant 6 longues années, rien ni personne ne fît la lumière dans ses Ténèbres.

Sans que je m'en aperçoive, une phase de reconstruction inconsciente s'était pourtant amorcée. Aujourd'hui encore je n'ai pas trouvé l'élément déclencheur, mais la traduction de l'ombre de ce renouveau fut un intérêt certain pour le passé, plus particulièrement l'esprit médiéval et l'architecture antiques. Ainsi, dans mon dos, j'oeuvrais enfin pour moi-même. Je me suis mis en tête qu'il était temp de cesser toute ingratitude contre ma famille car en fin de compte, le lien du sang est tout ce qu'il nous reste comme bâton de soutien. J'ai donc dénaturé ma haine en efforts manuels à la restauration du patrimoine immobilier familial. Je sentais que j'allais mieux, une force indéfinissable avait ouvert les verrous de ma prison, me permettant de relever la tête au ciel, de sourire des douces et chaleureuses caresses des rayons du soleil que je supportais à nouveau.

Puis, voilà un peu plus d'une semaine maintenant, quelque chose de stupéfiant, d'extraordinaire, que dis-je, d'Unique est arrivé...

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 4 déc. 2005 02:33
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Soyons sincère et authentique, voici ce que j'ai vécu:

Pendant que je matais mes démons, des larmes sèches me submergeaient.
Aimerais-je de nouveau? Mon esprit se recroquevillait sur lui-même à cette idée.
Serais-je capable de supporter, voire d'élever l'Amour que l'on souhaite m'offrir? Mon coeur s'arrêtait à cette suggestion.
Pris entre le marteau et l'enclume, je ne pouvais m'empècher d'espérer une relance, un nouvel espoir, une nouvelle Vie. (qui s'était déjà déclenché pour moi-même comme écrit précédemment) Je pensais en silence, fixant un crucifix, qu'il serait bon pour moi d'avoir de nouveau la Joie d'une rencontre, même éphémère, embellissant mon quotidien digne du purgatoire. Mais un soupir plus tard, je resombrais dans les abysses des tourments néfrétiques, car j'en ai chier grave sans rentrer dans les détails...

Il y a un peu plus d'une semaine, alors que nous étions à table, ma mère raconte ses déboires et réussites liés à la restauration de sa maison.

...
Elle: "... Tiens, il y a du neuf sur (ville). Une jeune fille est passé à la maison et on a direct sympatisé. C'est notre voisine en plus."
Moi: "Ah? Proximité, c'est bon ça. Elle est bonne?" (le passé revient au galop, l'humour à l'étriyer :p)
Elle: "Elle est mignonne, un certain charme..."
Moi: "mm mm, elle a quel âge?" (intéressé)
Elle: "21 ans et toutes ses dents... jolie sourire." (sourire en coin)
Moi: "mm mm, interessant comme affaire." (aux aguets)
Elle: "Chrysant, elle est enceinte."
Moi: "oh?! merde..."
Elle: "oui... je lui aurais bien parlé de toi..."
Moi: (l'esprit déjà tourné vers ma future défaite à TA)" ouais ouais..."
...

Vous comprenez bien que cette discussion aussi rapide que superficielle s'est effacée illico presto, et le lendemain, je savais que j'allais la rencontrer et, comme depuis des années, rien ne pourrais déstabiliser mon état de conscience ni mon esprit critique vis à vis des femmes, surtout inaccessibles. Une normalité sociale sans courtoisie somme toute.
Alors, le lendemain matin, je revêts mon costume de chantier et accompagne mon "boss" (j'ai une mère très spéciale) à son dur labeur quotidien. Je ne sais plus quelle tâche j'effectuais, sûrement du ponssage (énorme cette faute, je l'a laisse :p "ponçage")manuel pour extérioriser ma colère intérieure ou de la peinture pour la calmer.(dans une autre pièce cela va de soi :))
Vers 10 heure du matin, j'entends mon boss saluer quelqu'un, la réponse était presque imperceptible donc, me disais-je, il s'agit de la voisine engrossée. Oui, je comprends que ce terme soit révoltant, mais quand on ne connait pas et que l'on a l'esprit ronchon, la vanne (marémotrice rir! cf:mon tout 1er post) est facile.

"Bon, en soupirant, ben allons dire bonjour/bonsoir histoire de..."

Je monte les escaliers en me disant qu'en fait ça m'énervait de devoir subir quelqu'un d'extérieur puis m'approche du boss qui me bloquait le champ de vision de ma future-ex victime potentielle... c'est vous dire l'état d'esprit!!
Et là, je ne sais si cela c'est vu, tout mon être s'est arrêté, un putain de clash pour trancher dans le vif. J'avais en face de moi des yeux marrons transperçant mon âme, me vidant littéralement de tous les conflits qui m'abitaient. Quelqu'un regardait mon âme et rien ne pouvait l'en empêcher, même pas mes boucliers psychiques.
"Enceinte? (me disais-je) Ben c'est vachement rescent!"
Puis en l'embrassant, son odeur me fit entrer dans la 4ème dimension, un sentiment de compatibilité venait de naître.
Immédiatement, mon instinct de survie de concert avec ma raison se mettent en marche et balaient toute projection de quelconque nature liée à cet énergumène passe-muraille.
Je retourne à mon activité, m'autorisant à penser que "pas d'bol" est et reste décidément un surnom sur mesure puis reprends la peinture. (ça me revient) Pinceau en main, je me mets à rêver d'une rencontre similaire avec une personne accessible et libre de communiquer ses sentiment à mon égard. La journée passe, le soir j'me dis qu'un de ces 4 ce sera mon tour et j'vais m'coucher, sans penser vraiment à elle. (un chouilla à peine/aucune importance personnelle)
Le lendemain, retour peinture, re-bonjour, taf puis retour maison, repas, crucifix en pensant "ptin mais fais kekchose toi là" et dodo, vide de sentiments.
Et puis on arrive au troisième jour, LE jour où tout à basculé. A cet instant d'écriture, mon coeur palpite, mes tripes se nouent et mon regard cherche désespérément le briquet pour allumer ma clop' aromatisée...

Nous étions aux tâches extérieures: renfort de résine sur fenêtre et porte, peinture sur ce qui était sec. Mon boss est sur un escabo, incrustant jusqu'à la tendinite la fraîche résine dont elle se plaignait tant. Emilie, tel est son nom, apprenti peintre, voyant le boss sur la pointe des pieds et l'escabo prêt à prendre la tangente (La suite suit son cours au fait Maxxxx? :p:p), fait l'erreur d'un bon sentiment de tenir le dit escabo juste derrière le pied du boss. Là, je me trouve à 1.5 mêtre de la scène, peinturlurant de long en large le cadre de la porte. Regardant ma zone cible, j'entends l'escabo grincer comme les reins d'une grand-mère tentant de récupérer une pelote de laine, et un 1er "aïe" sort de sa bouche. (soupir)
Direct, parce que sur un chantier, il faut toujours être vigilant au moindre pippin, ("Le Seigneur des Travaux" ptdr) je me retourne sur l'origine du bruit. Sous mes yeux se déroulait une tragi-comédie méritant le Molière de la réalisation! Un truc étrange: je voyais un doigt féminin délicat bien qu'il soit ronger par le stress (les 9 autres ont aussi eu droit à la brouilleuse)se faire compresser à l'état d'atome entre l'ance de l'escabo et une chaussure de chantier.
Un tier de seconde plus tard, le 2ème "aïë" retentit. J'étais paralysé par la surprise, moi qui suit si vif dans les situations alarmantes! (enfin ça vous ne le savez pas pasque chuis trop nul à TA ;)) Sa petite voix n'était détectable que si tu observais la situation! Au dernier tier de la seconde survînt le 3ème "aïe", et là j'ai enfin réagi: "MOOOOOTH' BOUGES DE LAAAAA !!!" (ouais j'l'appelle moth' aussi... :)) Non, je n'ai pas prit le pied d'ma moth' (Emilie a prit le sien par contre mdr... bon d'accord j'arrête...) pour la raison suivante: Ne jamais rentrer en contact avec un chat perché sur un chantier. Consigne élémentaire...
Elle retire son pied d'légionnaire du malheureux petit doigt tout défoncé sa race ça m'a fait mal au coeur en y repensant, me regarde d'un air catastrophé, puis s'exclame vigoureusement:
"OH PARDOOON! Je croyais que c'était l'escabo!! Oh ma pauvre, ça va? fais voir!" en s'approchant d'elle comme une formule 1.
Et là, de nouveau, elle brise d'un regard franc et soulagé toutes mes défenses jusqu'à mon cortex reptilien, déclenchant l'alerte générale de tous mes points énergétiques. Même une fusion qui te pête à la tronche du commandeur ne perturbe pas autant!

A cet instant précis, malgré mon état d'alerte maximal, j'ai senti mon être intérieur s'abandonner dans ses yeux. Aucune crainte, aucune peur, aucun doute. C'est un peu comme quand on fait "reset" sur une playstation, les poids s'évacuent sans effort, sans volonté propre à la responsabilité du deuil du Soi ou du sur-Soi que l'on accepte pour soi même. heu... playstation quoi... :p
Depuis, car elle a vu le parpaing de l'Amour me rétrécir de 50cm, on se regarde furtivement, un coup c'est toi, un coup c'est moi, parfois, j'ose en rassemblant tout mon courage aussi lourd qu'une plume soutemir le regard pendant un bref instant, je reste prudent sur ce que je dis, favorisant un silence que je considère malveillant, je l'a fait rire (quand je crois réguler ma tension) puis elle me parle de sa vie qui me donne l'immuable envie de lui dire:
"On va chez toi,enfin chez lui, tu fais ton sac et je t'emporte avec moi vers l'Espoir et la Continuité. C'est non négociable."
(on reste dans le domaine du Fantasme Absolu bien sûr !))

Alors voilà, lundi est un jour spécial. C'est le jour sonnant la fin de mon attente, en effet malgré mon coeur en éruption qu'un tsunami ne pourrait pas éteindre, je conserve la tête froide et me suis fixé une période d'attente pour voir comment s'enchaînent les feelings... Lundi, je prendrais une décision et je pense tenter le tout pour le tout. C'est comme à la fête forraine, si tu attrape le pompon, tu gagnes un tour gratuit... ET TU LE VEUX CE FICHU POMPON QUI EST PRESQUE A PORTEE !!!
Si une fois de plus le Chrysant s'appelle Pas d'bol, ben je l'a remercierai chaleureusement de m'avoir révélé/réveillé d'un coma interminable de douleurs et de cauchemards. Dans cette histoire, peu importe l'issue, je suis gagnant et en accord avec moi-même. Que demande le peuple?! :)

mÔ...ÖM

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 4 déc. 2005 02:51
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Ah oui, j'allais oublier! Si j'y crois tant, c'est aussi parce que l'horoscope s'y met!
Dans le journal, au café où nous faisons la pause ReuTeuTeu :

mercredi: "Vous subissez le coup de foudre. Préservez-vous...
jeudi: me rappelle plus mais positif encore
vendredi: Journée difficile à supporter le chais plus quoi... MAIS C'EST SUPER VRAI !!! Il me tardait de partir tellement je ne savais plus où me mettre !!!
Celui de la semaine prochaine: Les regards sont fixés sur vous, Vénus ou Jupiter m'aime bien: DECLAREZ VOUS!

Avouez qu'entre mon voeux d'attente (fin lundi, hasard?), les jours interminables que j'endure amoureux transi en rapport jour pour jour avec l'horoscope en lequel je n'ai jamais cru et son comportement hésitant avec moi, il y a de quoi se poser des questions ! Bon ben je vais me coucher, terrorisé par ce lundi décisif. Je sais plus où j'en suis là, et le fait de vous communiquer mon précieux secret n'arrange en rien mon esprit déjà ultra tourmenté.
Bof, au final, c'est marrant la Vie !):p

PSPhid: Si "tu" n'oublie pas son ptit chien, "tu" a oublié la conjugaison ;) Pasque "je laissé", c'est quand même un peu gros, non?...:)

phidias2052

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 4 déc. 2005 10:18
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ouppps c'est corrigé.
Sinon, j'ai hate d'être lundi... Garde tous tes textes, c'est de l'or ;)
Et bon courage pour lundi, car comme le dit le proverbe : il faut lancer la cruche à l'eau même si elle se brise. As-tu pensé qu'Emilie pouvait être enceinte mais ne pas avoir d'homme dans sa vie ? Et que c'est à toi de combler ce vide...

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 4 déc. 2005 20:13
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Phidias, tes mots résonnent en moi. "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse" signifie qu'il ne faut pas pousser ses actions trop loin sous peine de perdre l'intérêt de ses actions. D'un certain point de vu(e, oups), oui.
J'ai patienté toute la (belle) journée avant de consulter ce topic. Je suis parti ramasser des arbouses pour faire de la gelée mais ce n'était pas très mûr. Je me demandais ce que vous pensiez d'un mec vrai avec vous, cherchant avec une assiduité non camouflé un soutien psychologique.
Vla ma réalité: je perds le contrôle de mes émotions, et tu tapes dans le mille lorsque tu avances ma propre certitude. Oui, je désire la combler de mon existence temp réel toute entière. La période d'attente que je me suis astreinte semble durer une éternité, au point qu'à présent, j'arrêterais le temp si j'en avais le pouvoir. Je suis terrifié, ridicule même car si je me livre et essuie un refus ou que mon Amour surpasse de trop loin le sien, non, ce n'est pas possible. Je ne peux y croire. Il y a des symboles ; elle a illuminé mes ténèbres chaques jours au point de me redonner la Foi en moi. La règle de la transposition mentale s'applique dans mon cas de figure car elle aussi va mieux à mon contact, le fameux effet miroir de l'âme qu'aucun autre regard ne peut détourner. Sérieux, chuis super mal là. Tout ce mélange dans ma tête, mon passé revient aussi à fond la caisse me faisant ressentir les relans d'un enfer que je décide volontairement d'oublier et cela de façon exponentiel . Mais que va-t-il se passer demain ?
La fourmilière semble en arrêt, plongée dans le silence. Elles hibernent en hiver, les fourmis, et si elles se couchent trop tard, elles mourront toutes.
Merci Phidias pour ton commentaire clairvoyant, je t'estime. Cependant, "je laisserais" aurait été (sa mère...hem) la bonne réponse. ;):)
Pour ce qui est de mes textes, ils ne font que passer, comme nous. L'important n'est pas de garder, mais selon moi de transmettre à ceux qui s'y intéressent, ainsi un contact s'établit, comme avec toi, et la prise de décisions rationnelles renaît... Si le site ne disparait pas trop vite, (non sérieux faites pas ça! Faut mettre de nouvelles cordes à l'arc là) il est certain que je lui ferais lire la représentation écrite de mes sentiments purs et intérieurs.
Bon, j'vais psychoter dans mon coin, +++ Coms :p
Lut Gix, zwzsg!


Message modifié par : Chrysanthemnion le {1}

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 5 déc. 2005 07:41
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Mon coeur est ouvert et je suis la route qui m'est indiqué. Qu'il en soit ainsi.
Allez hop, vers l'infini et au boulot.

tibo2004

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 5 déc. 2005 19:03
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Alors alors ca a donné koi???
Bon ben en espérant que ca a été positif pour toi a++

(et bonne bourre :p) ben koi faut pas se mentir :)..

Maxxxx

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 5 déc. 2005 22:24
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Magnifique les textes Chrys
Et... je trouve qu'avec cette poignée de mots trop terre-à-terre tu brises un peu le charme tibo !!

Quand aux conjugaisons, je crois avoir relevé un "er" à la placez d'un "é" dans l'envolée de Chrys (mais il est excusé vu le volume écrit).

Quand au suspens, c'est digne des meilleurs policiers... ;)

Bon, dans l'affeire -affaire, pardon-, je raconte un peu ma vie aussi puisque c'est la mode ici et que le sujet qui ne sert à rien sert à philosopher :

euh... ça va pas voler spirituellement très haut, mais cette année je suis plus trop dans le monde de la philo.

Moi aussi, j'ai passé une nuit fébrile dimanche soir... en arrivant le ventre vide chez moi à 21h40 grâce à l'action combinée du retard SNCF et RATP (mon train arrivait à Montparnasse à 20h20 normalement et j'en ai - toujours dans une perspective purement théorique - pour 15-20 min ensuite de Metro/RER )... donc reprenons : en arrivant chez moi, je remarque, non, je prend conscience... je prend tout à coup conscience que lundi matin... 10h15 : CONTROLE D'ALGEBRE... AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!
Donc sur ces entrefaits, je mange en vitesse et je vais me coucher... ben oui, moi le stress ça me fait dormir :D (rir!) ben oui, mais moi je ne trouve pas ça super drôle. J'arrive ce matin tétanisé (bon, la j'exagère, mais si je veux que ça soit palpitant comme l'histoire de Chrys, il faut bien que j'en rajoute un peu !), en fait j'arrive presque détendu puisque le stress ça me détend (paradoxal mais vrai, je me plante toujours avec un sourire béa digne des plus grands idiots !)a et je remarque que... si, en fait je sais quelques trucs un peu plus ou moins (sur les espaces vectoriels). Donc je fait mon devoir et je ne vous raconte pas les détails algébriques, parce que, dèjà que j'ai l'impression d'avoir été ennuyeux dans mes propos, là ça deviendrait cataclysmique en matière d'inintérêt !

Bon, j'arrête de perdre mon temps, je vais me coucher... avec le dernier mot au chaud sous mon oreiller ! :p

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 6 déc. 2005 00:45
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Bien, j'aimerais vous conter une histoire d'Amour romantique, mais comme le savent les vivants, la Vie est un ensemble où les esprits aussi civilisés que rationnels connaissent les tourments des jeux de la Destinée. Je crois fermement que la Voie est tracée, cependant notre part de divin doit perpétuellement choisir sa direction, dans la méditation ou l'urgence, dans la Lumière comme dans les Ténèbres, dans la vie et la mort. Je suis certain de ma limite, de mon Amour pour un être, Emilie, dont nulles tares, nuls défauts ne peuvent entâcher l'extrème Beauté au sens général. Mais le temp s'égraine, le doute pénètre mon âme comme le venin s'infiltre lentement dans un corps affaiblit par l'attente d'un guérisseur, d'un sauveur.
Aujourd'hui lundi, je n'attendais rien, n'espérais rien, ne projetais rien, je me suis laissé aller au moment présent tentant de ressentir l'environnement dans lequel mon corps baignait, mon esprit calme essayait de traduire les énergies. Non pas pour dire ce que doit ou ne doit pas l'être, mais parce que je vis aussi la Foi.
Je me lève serein ce matin, non sans être à l'affût d'un signe, d'un symbole de quelconques origines. Les yeux à peine ouvert, je dis tout haut "nous sommes lundi", comprenant instantanément le sens superlatif de cette simple phrase. Je descends déjeuner, entre deux, jusqu'à ce qu'un doute m'incite à ne boire qu'un jus d'orange:
"Que va-t-il se passer? Suis-je victime d'une folie intra-personnel? Quelles raisons ai-je d'espérer? Et quoi? Qui suis-je pour mériter d'être illuminé?"
En d'autre termes, debout adossé au frigo, buvant mon jus et les yeux fixés sur la fenêtre, je culpabilisais de mon état, pour la première fois depuis mon amoureuse rencontre. Je me voyais épris donc faible et je n'arrivais pas à accepter qu'aujourd'hui était un jour spécial, "le jour où la providence me toucherait" pensais-je, en laquelle je ne sais plus si je dois croire car ma raison me rappelait que toute action engendre des conséquences, donc que le divin n'avait pas sa place dans mon histoire. Pourtant j'ai la Foi, cela suffit-il pour obtenir miséricorde ?
Je revis son visage angélique se détendre et aprécier mes congolais en forme de galette, (j'ai encore reçu des compliments aujourd'hui :p)c'est donc avec avidité que j'ouvris le frigo à la recherche de la noix de coco râpée restante, comme pour éterniser et revivre dans la journée ce délicieux moment. Mais mes mains le fermèrent bredouille, il n'y en avait plus. Le silence, quoi de pire dans la déception? Empreint d'un doute exterminateur, je pris une longue bouffée d'air.
Alors je suis allé m'habiller, dans une légère panique déconcertante. Les premiers humains que je rencontrais eurent droit à des efforts soutenus pour bien commencer la journée, puis dans un élan courtois, une fuite en secret, je partis chercher le pain aux céréales pour les troglodytes, comprenez ceux qui ne nous accompagnent pas au taf.
Mes amis, que les ciel était beau ce matin, les nuages étaient denses autour du soleil qui trônait au centre de ce spectacle comme la rétine d'un oeil entouré d'un limpide azur bleu. Il me faisait face pendant la marche, majestueux de grâce et de puissance étincellantes, et je le fixait dans le bleu de yeux en lui communiquant mon désarroi:
"Qui suis-je? Qu'est-ce que je ressens? Ton signe? La vie? Mon ego? Mon espoir? Je vivrais cette journée telle qu'elle se présentera, et assumerais ma prière si telle est ta Volonté, sans craintes, sans doutes, sans peurs."
Mais ce brainstorming, cette hypnose volontaire ne me rassurait pas. Mon Amour était trop puissant et incontrôlable d'espérance mise à l'épreuve par Ma volonté, mon existence, ma condition.
La boulangère, que je n'avais jamais vu auparavant, reçu mes plus vives éloges quant à son apprenti, maître incontesté du pain aux céréales. J'eus même le privilège d'en prendre 2 alors qu'un seul se réserve à l'avance..., mon état favorisait le contact, j'ai trouvé que c'était bon signe malgré mon coeur déchirant ma frêle poitrine et mes intestins s'auto-digérant. Sortant des fourneaux sentant la corne d'abondance, un ami avec lequel je me baladais aux arbouses la veille me sourit d'une agréable surprise. je le racompagnais chez lui, sans parler du secret dont je vous fais la "primeur". Nul danger pourtant, mais une promesse est une promesse et elle se terminait ce soir, après mangé. Je le quitte, rentre au ralenti tenant les pains encore chauds et embaumant mon blouson, puis c'est partit pour le chantier. Ce blouson dans lequel je m'enivre de l'odeur de ma précieuse, je lui prête lorsqu'elle a trop froid, mais ce crétin de boss a allumé le chauffage donc l'occasion de me "droguer" se fait de plus en plus rare aaaaarg. Et celle-ci ne s'achète pas, ses effet étant trop dangereux contre la déprime. :)
J'ai pris le volant, pour ne pas sombrer dans la détresse non extériorisée de la place du mort focalisé sur un amalgame de cumulonimbus blindant le ciel. Il faut dire que le chantier se trouve à contre sens du disque. C'est à peine si j'arrivais à respirer. Heureusement, j'ai l'humour facile, ce qui me permis de conserver un état stationnaire.
Puis nous sommes arrivés, et pour la 2ème fois, Seigneur, elle était là avant nous, poussant la porte du café "ReuTeuTeu" pour signaler sa présence que j'espérais avant même de me réveiller. Et là, derechef, je me vidais, mon coeur se cadença à 10 000 Ghz, devenu à présent une vitesse de croisière. Samedi et dimanche avaient été si durs à supporter que ce moment, ce regard m'anima d'une tremblote épileptique.
"Conserve le bien-être de l'humour et respire à fond!" me disais-je, l'esprit engoissé par l'horoscope qui m'attendait forcément sur le comptoir. Cette boîte pandore me jouerait-elle un tour cette fois ou la destinée "l'indépendant" (c'est le nom du journal) se vérifirait-elle en une divine prophétie ? (non, ça va, me sens bien, te jure...)
A ce moment là, je ne suis plus vraiment un être humain, plus une bête apeurée par une chasse à courre qui aurait lieu en réserve naturelle. J'en tremble encore car ce qui m'attendais tantôt me réconforta, tantôt m'endolori d'espoir par la prédestination du message d'un médium cartomancien que je ne connais pas. L'horoscope était le suivant:
"Ne culpabilisez pas d'une situation dont vous n'êtes pas responsable..."
Oui, je n'ai pas désiré cette situation, c'est Emilie qui a pénétré notre quotidien.
"Mais qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi suis-je paralysé alors que des signes, aussi transcendants qu'opportuns, bien que populaires, amènent un réconfort certain?"
Je ne savais pas encore, du moins je n'était pas sûr puisque l'Amour n'a d'oeil pour les sacrifices, mais ce soir je le sais. J'y pense depuis le 1er jour: Je suis le dernier de ma famille, de ma branche, de mon sang. Je suis le dernier représentant masculin, fils unique abandonné par son père, forgeant sa personnalité par le biais de sa sensibilité et de ses expériences, exploitant l'échec pour me renforcer, la réussite pour me certifier. Il est devoir de fonder une famille, c'est aussi mon souhait personnel le plus cher, sous peine de disparaître. Disparaître. Cette encombrante responsabilité que je considérais pendant des années comme insupportable et causant de multiples ravages dans mes relations familiales ne me fit pas perdre de vue que pour ma part, et au cas où enfin moi aussi j'y aurait droit, la donnation totale, complète de ma vie à une personne allait de soi. C'est pour cette raison que ces 6 dernières années je me préservais des coups faciles et des projections à court termes d'une relation sinueuse tuée dans l'oeuf. Je n'ai pas rencontré de personne m'évoquant l'espoir de l'évolution partagée, communiqué, envers et contre tout. Emilie, elle, sans le savoir, m'inspire cette conduite. Mais un dilemme insurmontable, 2 en fait, m'impose le silence:
1- L'avortement est un meurtre ! (ultime douce folie psychédélique qui pourtant arrive fréquemment de nos jours, aux autres.)
2- Je ne prendrais jamais le risque de voir un jour débouler l'ex de ma femme sous prétexte de l'enfant et foutre la merde dans mon foyer parce que monsieur se fait chier dans la vie, de plus, l'enfant qui n'est pas le mien, doit il endurer ce que j'ai moi-même enduré c'est à dire les frasques perturbatrices d'une vie en manque de repères parentals parce qu'égoïstement je décide de tout mettre en oeuvre pour obtenir l'Amour ?
Non, ça, ce n'est pas moi. Je ne désire ni la mort, ni le déséquilibre, pas plus que je ne désire laisser s'imicer quiconque dans ma vie si je ne l'ai pas choisi, surtout si l'enfant devient otage car c'est ça la réelle position d'un gamin plombé d'un noyau monoparental. Surtout en bas âge...
La journée fut plus ou moins agréable, ponctuée de silences dont chacun avait les raisons, Emilie en prend plein la gueule en ce moment et je suis ébahis autant que dévasté, fasciné par le courage qui l'habite. Elle-même en est surprise... Alors je joue tant bien que mal la carte de l'humour et de la compassion visuelle. Mais comment puis-je me rapprocher si je me mets des bâtons raisonnés dans les roues? (cf 1- et 2-)
Puis viens le moment la plus fort de la journée, celui qui me réchauffe en ce moment:
Bagages pliés, nous étions sur le départ. Elle était dans l'entrée, attendant le reste du cortège lorsque l'idée de se faire du bien traversa son esprit, s'évacuant d'un plaisir émancipé de sa bouche dont un seul baiser...
"oaah, je vais acheter des chocolatines!" dit-elle de sa voix fondante comme un Léonidas. Dans le même temp, elle remonta la marche de l'entrée et percuta gentiment de son épaule gauche le cadre de la porte de séparation, se retrouvant ainsi en déséquilibre, comme en apesanteur tellement l'idée de se faire du bien ne lui était pas venue depuis trop longtemps. Immédiatement j'explose de rire, parce que je l'a regarde tout le temp et que je suis fan de gags authentiques dans ce genre. C'est mignon j'trouve...hahaha. Puis d'un bon, je l'imite pour que le boss puisse comprendre. Un bon éclat de rire ; et 10 secondes plus tard, il fallait prendre des affaires restantes et j'ai remarqué son élan volontariste stoppé net. Et elle a vu que j'avais vu, et on a recommencé à rire. Elle était si contente qu'elle aurait pu terminer les travaux toute seule en une nuit mdr! Elle était extraordinairement belle aussi, détendue et en confiance avec nous, avec moi. Aïe, c'est rien...
Alors voilà, le marteau et l'enclume lol... Que pensez vous de mon calvaire ? Je souhaite connaître votre avis, mes chers amis cybernétiques qui ne servent à rien :), ne sous-estimez pas vos conseils, vos points de vue dès lors qu'ils viennent de votre coeur. A demain, si je ne fais pas un arrêt cardiaque pendant la nuit.
Merci Phidias, merci tibo.
Je vérifirais demain si j'ai fais des fautes, chuis trop crevé là.
Votre pote Chrysant.

PS: raté Maxxxx Gwaaaahahahaha :) C'est corrigé hop! Puis tolérance zéro oblige, affeire ne manque pas d'"ai"r ;)

{Roi}mÔ---ÖM[Reine)

Maxxxx

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 6 déc. 2005 12:01
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coucou.

PS : Vous voyez, y'a pas besoin de tant de mots pour avoir le dernier ;) :p

Maxxxx

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 6 déc. 2005 18:24
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Bon, alors je viens de lire le post de Chrys... (j'était en TP d'informatique ce matin :D ).

Un beau style d'écriture... j'aime bien !
Sophistiqué jusque dans les rimes :
"Pourquoi suis-je paralysé alors que des signes, aussi transcendants qu'opportuns,
bien que populaires, amènent un réconfort certain?"

Quand à la réponse à toutes les questions que tu te pose, la réponse unique est

Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 6 déc. 2005 19:33
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est quoi est quoi ?? Ma ptite journée super chargée en émotions après les macaronis grillés miam.

Ma conclusion en fait, car finalité il y a.


Message modifié par : Chrysanthemnion le {(privé)c'est cette phrase dont je te parlais ;)}

Maxxxx

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 6 déc. 2005 22:25
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Chrysanthemnion

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Re: À quoi ça sert ici ? (3)
Publié: 7 déc. 2005 03:59
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Ce jour marque la fin d'un périple intérieur tumultueux. C'est le cas de le dire...
J'ai réfléchi, de toute ma raison, et je me rends compte d'une aventure personnelle extraordinaire, menant aussi bien au cheminement de la Foi qu'au développement de ma personne et à la façon dont je perçois mon passé, mon présent, et mon futur. Le point de vue objectif neutre, c'est ça le truc.

Réveil: J'ouvre les yeux. Instantanément, je sentis mes sourcils se froncer, mon oesophage se dilater, mon rythme cardiaque s'accélérer. Je connais bien ces symptômes, il s'agit d'une réaction allergique à toute forme de vie, comme ça, dès le réveil. Je rappelle que ces 6 dernières années, je traversais un monde recouvert de cendres, où le ciel était perpétuellement sombre et déchiré par des milliers d'éclairs. Seul dans l'apocalypse. C'est un effet conséquentiel, lorsque je mets trop de coeur et de temp à prendre une décision, mon inconscient atteint sa limite tolérance, craque et le démon prend le relais : je fais la gueule grave. Ca ne dure qu'une journée, la fréquence de son apparition dépend essentiellement du contexte et de l'importance que j'y accorde, mais l'entourage devient sujet de laboratoire pour une forme de douleur très pesante: la prise de tête agressive. Un vrai maniaque.
Je me lève, mange un bol de céréales en regardant "télé matin" du troisième oeil, remonte m'habiller et patiente en tournant en rond, comme une bête en cage. Dans ce cas, je m'aperçois que tournée en rond signifie chercher l'embrouille, n'importe quel mot fait l'affaire, surtout s'il est gentil et bien attentionné. Un vrai démon j'vous dit. Il est si fort que je ne pensais même plus à ce qui est primordial pour moi actuellement: Emilie.
Le ton est monté en vigueur dans la voiture, je désirais profaner un moment zen... Mais j'avais trop conscience de cette infâme diffusion démoniaque, alors je me reprenais. Effort dû au fait que je suis en plein mea culpa vis à vis de ma famille, vla donc que je t'ai pris le démon à la gorge, coup de boule balayette manchette, qu'il a fermé son clapet ce pauvre gicleur de diesel! :p Et j'étais content. Mais première mémé qui mord la ligne avec sa vieille clio pourrie et vas y que l'autre gland refait surface... Fatiguant, faudra que je me penche sur son cas à cuila, et fissa.
Donc, nous achetons des fournitures, puis parcourons une route humide sous un ciel de plomb. La forme les gars/filles! Nous arrivons sur le site de restauration, enchainons sur un "ReuTeuTeu" au café presque automatique (une moyenne de 4 par jour quand même hahaha)où nous retrouvons la "Main d'oeuvre" supplémentaire, un bon pote, sans Emilie.
"Tant mieux, j'ai pas besoin de ça!" me disais-je.
Je m'installe, intérieurement ravi de faire pour la première fois la nique au démon depuis 30 min, je bois un café en papotant, consulte l'horoscope dont je ne me rappelle plus (importance 1/200), et une fois rentré, j'attaque le planché de la chambre principale au xylophène, pour être libre de passer ensuite tout l'étage au vernis. Le boss et son acolyte partent en quête d'un échafaudage, me laissant seul dans la maison. Face à une bande de bois en phase de généreuse xylophènisation et le pied sur la tête d'un démon en rage, je marmonais une rencoeur pessimiste.
Arrive Emilie, qui me donna le sourire. Pouf, partit l'démon... Impressionnant.
Elle était heureuse et motivée, sûrement parce qu'elle avait rendez-vous chez le coiffeur, depuis le temp qu'elle en parlait... 3 semaines jour pour jour, celui de notre rencontre hasardeuse. Elle est resté un quart d'heure, joviale, et touf!, chez l'coiffeur. Je me demandais bien à quoi elle allait ressembler ensuite, j'aimais bien son naturel.

Le démon revint au galop immédiatement, je sentais que je sombrais à nouveau dans l'esclavage et mes yeux se sont ouverts, là, à genoux avec un pinceau dans la main droite et les yeux bloquant sur la fenêtre entre-ouverte. Sa réapparition néfaste combiné à l'Amour matinal que je ressentais équilibra mes idées. J'ai exploité ma haine pour m'élever à une conscience radicale et une impartialité implacable de ma situation amoureuse.
"Bien joué, continues!"
Je revoyais ces trois dernières semaines sous un autre regard, je ponctuais les moments forts (qu'est-ce qui m'apporte la joie, qu'est-ce que je partage et avec qui? Qui sont les réels bénéficiaires? Pourquoi tais-je mon Amour à celle que je désire? Est-ce que j'aime me torturer? ...) et graduais les informations recueillies dans l'ordre décroissant : enceinte, belle, potentiel évolutif, endurante, besoin d'activités, besoin de soutien, besoin de rêves et de certitudes, devrait être plus attentif et travailler sa mémoire (enfin, sa mémoire juste un peu sur la méthodologie d'application physique (ranger et nettoyer ses outils par exemple) et théorique (elle semble avoir des difficultés à mettre en place ses idées) Il en résulte une simplification de la communication rendant certains sujets tantôt tabou, tantôt dénué de sens, le tout ramenant un silence figeant la perplexité. Mais ptit à ptit, ça s'améliore bien), en manque de connivences, maquée.
"Bien bien, continues!"

Immobilile, à l'arrêt, je baissais le tête et lorgnais le plancher. Je commençais un monologue, un peu à la golum, que je terminerai sans le savoir ce soir. (ce matin maintenant) C'est le jour de la compréhension, en partie grâce à ma vie que je vous écris. Je me posais des questions et y répondais sans prétention, cherchant à découvrir la véritable origine de mon malaise car vous savez tous que l'amour donne des ailes, les miennes sont de plomb et je met un terme aujourd'hui à un conflit vieux comme Erode.
Je change de ton, boum, la ptite histoire: 'balade intérieure'. "moi" représente mes espoirs actuels, "lui" est la raison forgée par le temps :

""lui : "Tu sais que les conditions actuelles et futures exigent retenue."
moi : "Et alors? Si la route principale est écrite, j'emprunterais une contre-allée."
lui : "ah oui? Souhaiterais-tu ruser? En te spoliant, tu me renforceras."
moi: "Tu ne peux m'empêcher de livrer mon coeur à Emilie."
lui : "Tes pensées sont utopiques, tes actions sèmeront le trouble, ce que tu tentes de devenir (meilleur) sera réduit en poussière et la case départ sera ton supplice en toute culpabilité."
moi: "En m'accomplissant, je te dominerai."
lui : "T'accomplir? Me dominer? A part un acte égoïste et désespéré, je ne vois pas..."
moi : "Et si je parvenais à mes fins? Que dirais-tu?"
lui : "... que les moyens sont vains et qu'ils n'ont pour écho que ton amour propre."
moi : "Mais je l'aime!"
lui : "Faux, tu aimes le défi."
moi : "Quoi?"
Je regardais le peu de xylo qui me restais, relevant la tête d'un frisson vertébral. Un changement s'opère et tout le reste de la journée, je me mettrais à l'épreuve...
Bonne journée justement, bon boulot aussi, j'ai partagé de bons moments avec tous et voyais Emilie comme une copine trankillou (sauf pendant 2 bonnes heures, sa coiffure lui allait comme un gant, ça m'a un peu, heu, beaucoup perturbé...un look se rapprochant un peu des années 1920, en plus néo et d'une couleur noire faisant ressortir son teint pâle.). Enchaînement sur le temp présent 00.38:...
lui : "Tu aimes, certes, d'un amour puissant et passionné, mais en son odeur, tu sens le risque ; en ses yeux, tu vois le témoin et en votre pathétique union, une récompense."
moi : "Non, t'es inommable et répugnant. Les sentiments que je ressens sont purs, ils sont ouverts à la construction d'une vie recherchant l'équilibre, à l'échange réciproque de tout ce qui peut être donné par et pour le coeur,..."
lui : "Amen, ahahah. T'en parlera à son mec, il sera ravi pour elle, ahahah"
moi : "...que n'ai-je espéré une telle foudroyante rencontre. Lui, il l'a comble par la routine, elle me l'a dit. J'ai supplier, noyé dans l'océan de mes larmes, de ressentir mon coeur s'embraser spontanément pour quelqu'un. Et là, enfin, c'est l'heure de l'évaporation! Je ne lacherais rien!"
lui : "Qu'en sais-tu après 6 longues années d'errance solitaire entrecoupées de rencontres stériles et de souvenirs périssables? Tes manques sont énormes, tes lacunes colossales. Tu te méprises plus que celles qui se sont jouées de toi, et tu prétends vouloir offrir cette pomme empoisonnée emballée dans le linceul de l'amour à une jeune fille malheureuse des pertes de repères, dévastée par de fraîches et sombres nouvelles, triste d'un quotidien qu'elle voit devenir pesant et sans équivoque, sans parler de l'unique espoir de retrouver le goût à la vie par l'intermédiaire de son enfant? Aurais-tu pitié? Ne lui donnes-tu pas une chance de rééquilibré sa balance? Curieuse ta notion du respect..."
moi : "Non, je ne l'a méprise pas! Une compassion de l'instant, c'est tout. Cela n'empêche l'amour, au contraire."
lui : "Enfin un point positif. Mais te rends-tu compte que tu provoquerais son malheur en te livrant? Elle ne viendrais plus alors que c'est son seul et unique plaisir. Elle a confiance en toi, cela aussi elle te l'a dit, penses-tu raisonnable d'amalgamer sentiments amoureux et sensations apaisantes? Et par-dessus tout, ta vie n'en vaut pas une autre. Pour qui te prends-tu? Dieuuu? Tu devrais savoir qu'une mère se bat pour son enfant, pour sa raison de vivre, regarde la tienne et aime la car ta vie ne tenait qu'à son file, Ingrat."
moi : "Mais je ne peux taire plus longtemps l'onde qui m'anime, je dois extérioriser ce cri!"
lui : "Tu le fais déjà, tu ouvres ton coeur à de parfaits inconnus, tu as joué de confidences avec un membre de ta famille, Tu offres au Seigneur les journées mouvementés que tu vis et tu médites sans cesse, même pendant que tu bosses, sur la meilleure façon de temporiser ton impossible rêve. Le problème n'est pas là, et tu le sais."
moi : "C'est vrai, le blème c'est que je ne désire pas lui faire de mal..."
lui : "C'est faux, le blème c'est que tu ne désire pas TE faire du mal."
moi : "Mais,... je ne m'en fais pas..."
lui : "Mort de rire mon pauvre! Mais regardes toi dans ton silence! L'Amour se partage, il se vit. Toi, tu tournes autour du pot! Ca fait perpèt' qu'elle t'appelle à l'aide et tu réponds pas! Et je vais te dire pourquoi, imbécile rêveur du disque dur en erreur fatale! Qu'as-tu fait durant ces dernières années? Hein? Tu t'es renforcé contre les fantômes du passé, au mépris des vivants du présent. C'est ça ton blème. Au lieu d'affronter, de collectionner les échecs qui forgent la réussite, tu as rejeté l'espoir de trouver quelqu'un de bien, et au final, quand ça tombe, tu t'aperçois que tu n'as rien à dire si ce n'est un truc du style "au secour" ou encore "à l'aide". Jolie florilège! Très constructif ça, non? Et tu vois des signes? Mais t'es con ou quoi?? Si elle est inaccessible ton Emilie, c'est justement par Divine Providence ! Car Il sait que t'es droit dans tes bottes, sa Volonté n'est pas de te caser, mais de te réveiller, te faire renaître en te faisais faire le tour du proprio de ta boîte crânienne de primate affaibli du bulbe rachidien! L'horoscope? Joues au loto, tu verras bien... Crétin. Tu devrais jouer à la playstation, c'est d'ton âge mon grand...
moi : "Alors il n'y aurait aucun espoir..."
lui : "Pour vivre une franche relation avec elle, que tu estimes ? non. Pour reprendre là où tu as stoppé ton évolution, si.
moi : "Mais que puis-je faire? Je ne veux plus de cette solitude."
lui : "Essaies d'écouter ton prochain au lieu de l'entendre pour une fois. Tu te comprendras d'autant mieux que tu laisseras une formidable chance aux autres de développer des sujets qu'ils gardent pour eux.
moi : "Je n'empèche personne de dire ce qu'il a à dire."
lui : "C'est pour cela que tu m'écris."
moi : "Quoi??"

lui : "Es-tu sourd ? Ne vois-tu vraiment pas?"
moi : "je...voir quoi...non..."
lui : "Je suis Chrysant. Je suis celui que tu as volontairement et avec succès oublié, Chrysant. Je suis le baluchon que tu emportes où tu te rends, celui à qui tu parlais tout haut lors de tes crises de désespoir dont aucun ne peut témoigner, le seul qui t'ait consoler lorsque tu te calmais, celui qui t'as été offert à ta naissance pour remplacer ton père, dont j'ai la place, Chrysant.
moi : "Qui es-tu? Qui suis-je? Réponds!"
Lui : "Je suis ta Foi, Chrysant, sans laquelle tu ne peux pas vivre, sans laquelle tu ne serais plus là."
moi : "Alors cette expérience bouleversante..."
Lui : "...te permet de comprendre tes erreurs..."
moi : "...de me révéler à moi-même et aux autres..."
Lui : "...de trouver la paix, de nous réunir..."
moi : "...et dans l'unité, de marcher l'esprit libéré."

Mes yeux sont ouverts.""




Merci :p:);)de cette espace de liberté, dans lequel je viens de terminer une prise de conscience capitale, malgré la réduction des mots. L'isolement a du bon, dès lors que l'on a le coeur à en sortir.
A bientôt Commandeurs.